Deux ans de voyage, ca y est j’y suis ! Je n’y crois pas et en même temps je suis fière de ce que j’ai accompli ! 20 courses, plus de 30 pays parcouru, des centaines de coureuses rencontrées, des milliers de voyageurs de toutes les nationalités, de tous les continents, des millions de discussions avec des locaux avec souvent des incomprehension… En deux ans, j’ai appris de nombreuses choses mais voila les huit qui me viennent à l’esprit en ce 17 janvier 2017.
1.Profite de chaque moment
Chaque jour, chaque heure, chaque minute est importante, ouvre les yeux, essaye, apprends, découvre. Je ne dis pas que le voyage est toujours facile mais il m’a permis de me rendre compte que chaque instant est précieux que ce soit seule ou avec d’autres personnes. Alors profite comme si c’était le dernier jour de ton voyage. Je rentre dans 1 semaine et j’ai su profiter de chaque instant que ce voyage m’a donné. Il y a eu des moments durs, comme la fois où j’ai passé deux heures perdue dans une ville en Chine, Dali, à demander mon chemin sans telephone et en ayant aucune réponse ou sinon des mauvaises de la part des locaux. Mais il y a eu des moments fabuleux comme les quelques jours que j’ai passé avec Dipa à Varanasi, en Inde, une jeune maman qui a partagé avec moi sa culture, ses traditions, ses coutumes… Je crois aussi ce qui m’a énormément touché ce sont toutes les coureuses que j’ai interviewé, chacune avait sa propre histoire ! Un vrai bonheur de les écouter.
2. Une leçon sur soi par les autres
On pense que lorsque l’on part on va beaucoup apprendre sur les autres cultures, sur les
autres modes de vie. Ce qui est vrai ! La chose qu’on oublie souvent c’est qu’on apprends énormément sur soi. J’ai appris à gérer des situations à problème, savoir avec qui je pouvais voyager, à être seule et ne pas avoir peur de l’être, à comprendre que ma culture était bien distincte des autres. J’ai réappris ce que sont vraiment les notions de partage, de liberté, de detreminatIon… Je me suis rendue compte que certaines choses étaient primordiales et d’autres secondaires : rater un avion, passer 3 jours à 
voyager dans un bus, ne pas savoir quand je vais arriver,… ce genre de situations sont devenu des situations non problématiques. Si on voit le verre à moitié vide bien sur que cela peut être stressant. Mais si le verre est à moitié plein, on se dit qu’on trouve toujours une solution à tout, je t’assure ça fait du bien. Et en vivant avec un sac de 15kg pendant deux ans, on se rend compte qu’on a besoin de très peu finalement pour vivre. Je ressors grandie de ce voyage pas seulement mentalement mais humainement.
3. Une satisfaction personnelle d’avoir réalisée mon objectif
Courir 20 courses, être allée a la rencontre d’une centaine de femmes dans le monde entier, d’avoir traversé des frontières plus ou moins compliquée dans le monde entier, je fais la liste et j’ai du mal à y croire. Mais c’est bien réel : je regarde de temps en temps les photos, videos des pays que j’ai visité pour être sur de ne pas être dans un rêve… car j’ai réalisé mon rêve ! Courir dans le monde entier ! Au lieu de me pincer à chaque fois que j’y pense, je regarde mes dossards, je regarde les bracelets que j’ai atour du poignets (j’ai pris un bracelet dans chaque pays dans lesquels je suis allée). Et ça va mieux !
Avant de rentrer, je souhaite atteindre un dernier objectif : récolter 5000 euros pour la Fondation Motrice. Alors aide moi et fais un dernier geste pour les enfants atteints de paralysie cérébrale : http://bit.ly/WWRHelpLaFondationMotrice
4. L’importance de mes proches
Ma famille, mes amis ont toujours été important dans ma vie mais le fait d’êtr
e loin d’eux m’a fait prendre conscience que ces moments simples que nous passons avec nos proches qui semblent si insignifiants, comme qu’aller prendre un café ensemble et passer une après-midi à discuter, sont précieux et à entretenir sinon on risque de passer à coté de beaucoup de moments de bonheur. Rentrer pour moi va être dur car j’ai été en mouvement pendant les deux dernières années mais une chose est sure : le temps que je passerai dans les prochains mois avec eux n’ont pas de prix.
5. Une immense envie de repartir
Le voyage une fois qu’on y a goûté on ne peut plus s’en passer, ça te transcende, ça te sort de ta zone de confort, ça t’émerveille…. (je pourrais continuer pendant des heures) Même si j’ai décidé de renter, j’ai déjà fait la liste des prochains pays que je voulais visiter ou revoir ! Je pense qu’elle va s’allonger avec le temps. Je suis allée dans de nombreux pays, mais le monde est tellement grand que je n’aurais pas assez d’une vie pour tout voir. Je voyagerai dans tous les pays que je peux tant que je le peux. Faire une liste rend aussi les choses réelles, c’est un objectif que je me fixe sur les années à venir.
6. Pense au retour et rentre en ayant des nouveaux projets en tête
Rentrer c’est super mais je pense qu’il faut s’y preparer. Depuis quelques mois j’y réfléchi sans que ce soit quotidien mais plutôt quand j’entends des proches me dire : « Qu’est ce que tu vas faire ? T’as pensé à un travail que tu voudrais faire ? Tu ne peux pas courir toute ta vie des marathons ? Il faudrait retourner à la réalité ! » Il faut savoir prendre ses questions dans un sens positif sinon on se mine le moral. J’ai plein de projets sur l’année 2017: un documentaire sur les femmes et la course à pied et un autre voyage similaire au precedent sur l’Europe. Je les avais déjà envisagé avant mon depart.
Si tu n’as pas de projets précis, je pense aussi qu’il faut se laisser le temps de la reflexion car un long voyage n’est pas facile à assimiler dès le retour. Si tu penses que ton projet est de repartir, trouve une activité qui te permettra de mettre de l’argent de côté et continuer à voyager.
7. Ne pas résumer son voyage en quelques mots, partage constamment avec tes proches
Tout au long de mon voyage, j’ai eu des questions de voyageurs ou non voyageurs, celle-ci particulièrement que toi aussi voyageur/euse tu dois connaître : « Quel est ton pays préféré ? » Comment resumer en une phrase un pays que l’on préfère alors qu’on en a vu tellement. Pour moi, dans chaque pays j’ai découvert, aimé, détesté, appris, compris quelque chose, il est impossible pour moi de choisir ou d’affirmer que tel ou tel pays est mieux qu’un autre. Ce qu’ai j’ai essayé de faire avec mes proches c’est de les inclure dans mon voyage, ils ont pu avoir mon ressenti tout au long de mon voyage sur les pays, vivre avec moi les moments de galères et ceux de joie. Plus tu partages, plus tes proches auront l’impression de voyager avec toi.
8. Suis tes envies si tu veux partir !
Je suis partie car j’avais envie de le faire depuis toute petite, je le gardais dans le coin de ma tête. Ma mère m’a toujours dit que j’avais un pied dans un avion, que je ne tenais pas en place. Avant de me lancer j’ai réfléchi pendant plus d’un an, j’avais essayer de me convaincre que la meilleure solution pour moi c’était d’acheter un appartement. J’en ai visité de nombreux, et à chaque fois je n’arrivais pas à me lancer, il y avait quelque chose qui n’allait pas. Ce modèle n’était finalement pas pour moi à ce moment. C’est donc après avoir travaillé pendant quasiment 5 ans que je me suis décidée à partir. Le 2 janvier 2014, j’ai fait la liste des pays que je voulais aller visiter et je m’étais promis qu’en 2015 je partirais. Ce fut chose faite ! Le 17 Janvier 2015, je prenais mon premier vol direction le Kenya ma toute première destination. J’avais besoin de réaliser quelque chose de plus grand que le routinier « metro, boulot, dodo ». Me dépasser, aller à la découverte des femmes dans le monde entier et aider une association avait plus de sens pour moi.
Alors si ton rêve c’est d’aller faire du vélo, du delta-plane, de la marche à l’autre bout du monde, … ou simplement de voyager, fais ton sac, prends un billet d’avion et vis ton rêve ! Tu ne le regretteras pas !
