Le 90 km du Mont-Blanc – Un ultra sous la canicule
juillet 8th, 2019
Un départ sous la chaleur
Après un départ à 4h du matin, je me suis lancée dans l’ascension du Brévent dont j’avais rêvé toute la semaine avant la course.
2h30 à monter monter en lacet en attendant que le soleil se lève et en admirant les lumières de la ville qui allait me rester en tête pendant toute cette course : Chamonix. Tout là haut je n’avais qu’une chose en tête redescendre jusqu’à Planpraz, sans savoir que j’allais faire de la luge (attention vous allez voir la vidéo est assez drôle… c’est en cours de montage ⏳) J’avais en tête de ne pas rester longtemps dans les ravitos mais là je l’ai bien bien fait vite. Une flasque remplie (et pas deux comme j’ai l’habitude de le faire) trois bout d’orange et hop on y va. C’était sans savoir qu’à la Flégère il n’y aurait pas d’eau… Oups ! Bon ben il va falloir faire sans…
Un bénévole me dit qu’il y a des ruisseaux partout donc je devrais m’en sortir. Pas le temps de réfléchir j’avance jusqu’à la tête aux vents et je croise ces fameux cours d’eau où tous les coureurs s’abreuvent telles des vaches 🐄 . Je fais de même, comme le troupeau et j’avance rapidement. Je sais qu’après ça redescend jusqu’au col des montets où je reverrai mes supporters !
Mais qui vois-je au loin alors que je m’apprête à activer mon mode descente 🔥: Cédric. Je ne le reconnais pas tout de suite et je me dis non mais qu’est ce que ce traileur fait arrêté sur le bord de la route 🤦♀️ Il était là avec une flasque, le bonheur et puis j’allais descendre avec lui jusqu’aux col des Montet. Ça descend bien, j’aime ça !
Dans quelques minutes je verrais mon frère, ma mère, @cire.derf et sa famille… Ça y est ils sont là, cela fait plus de 4h que je ne les avait pas vu. On est bientôt au 30e kilomètre. Je file vers le ravito du Buet, prends le temps de bien recharger mes flasques cette fois ci et de manger… Un conseil, quand il fait chaud oubliez le pain d’épices c’est immangeable 😰
À l’assaut du Barrage d’Emosson
Je quitte le ravito des Buet, il est 9h45, j’ai 45 minutes d’avance sur les barrières horaires. Savoir combien de temps j’ai sur la barrière horaire va me stresser tout le long de cette course et comme toutes les courses, d’ailleurs. Vous l’aurez compris je ne suis pas une rapide, j’ai une grosse peur c’est de ne pas les passer et de devoir rendre mon dossard. Cela m’ait déjà arrivé pendant mon tour du monde lors d’une course en Australie @twobaystrailrun, je ne veux pas revivre ce moment là. Sur cette course, les barrières étaient encore plus courtes que d’habitude. Je devais garder un minimum de 3,8 km/h si je voulais finir cette course dans les temps. En partant du Buet, je regarde ma montre et je fais du 5km/h. À priori, c’est bon pour le moment. J’entame la deuxième grosse montée de la course jusqu’à Loriaz, cela monte beaucoup plus tranquillement que la celle du Brévent, je suis étonnée mais contente, je ne vais pas trop me fatiguer… Je suis dans les bois, j’en profite parce que la journée s’annonce chaude, très très chaude…
Après une trentaine de minutes, je sors des bois et je me retrouve face aux montagnes, j’ai à nouveau une vue sur les sommets aux alentours. Waou ! C’est beau, mais la température commence à bien monter et tout le monde se rue sur un mini cours d’eau. Ici on ne regarde pas si l’eau est potable, tu prends ton gobelet et tu te sers à boire, c’est vital !Quelques lacets plus tard, nous voyons les petits chalets de Loriaz, ça sent bon car c’est la fin de la montée et nous descendons jusqu’à la Villaz. Des lacets au soleil, je papote avec un mec qui a une casquette du @grandraidreunion. Il l’a couru en 2017: « ha bah tiens comme @cire.dref et moi enfin sur le trail du Bourbon » Puis, je le quitte, j’avance bien, je suis bien, je descends à une allure correcte et puis j’arrive rapidement à La Villaz. Au dernier point de ravitaillement, Fred m’avait dit qu’il ne savait pas si je les croiserais (avec toute l’équipe) au prochain ravitaillement. Du coup, je m’étais mis en tête que je ne les verrai pas… Mais quelques minutes plus tard, qui je vois arriver en courant : Fred ! Ils étaient là finalement. J’en profite pour changer de tee-shirt, j’ai des irritations sous les bras (#letrailcestglamour). Je me mouille la tête complètement, je recharge mes flasques et j’avance. Mon équipe de choc m’attend plus loin sur le chemin en direction du barrage d’Emosson. Cette montée, je ne l’a connais pas, mais on m’en avait parlé plein de fois comme celle qui mettait une claque à tout le monde. Je suis toujours positive à ce moment là donc je me dis, ça va être dur, ça va le faire… Y’a pas de raison !
J’avance, la chaleur est bien là, on est aux bonnes heures autour desquelles il est « déconseillé » de se mettre au soleil. Si j’écoutais les conseils, je ne devrais pas être en train de courir à cette heure-ci. Mais j’y suis, alors je mets un pied devant l’autre et ça passe. Je rencontre sur le chemin un breton qui a son frère qui l’attend là haut pour lui faire l’assistance. Nous discutons et du coup le temps passe plus vite, je traverse des cours d’eaux, me mouille à chaque fois. Il y a des randonneurs qui sont sur le chemin, certains descendent vers La Villaz et d’autres déjeunent. Ça me donne faim surtout que j’ai réussi à manger seulement une seule barre depuis le début. Je lance un habituel « bon appétit » quand je les croise avec un incontrôlable : « j’ai faim ». Et cette dame, en train de pique-niquer, me tend un bout de tomate, c’est LE meilleur bout de tomate que j’ai mangé de toute ma vie : non non je n’exagère pas du tout !Je finis mon ascension jusqu’au Barrage d’Emosson et j’ai enfin ma récompense, mes récompenses : le plan d’eau, la vue sur les montagnes et Fred est là. J’ai passé cette foutue montée, c’est souvent ici que de nombreuses personnes abandonnent, mais pas moi, je vais continuer ! Yes, j’ai fait quasiment la moitié du trail et il est deux heures de l’après-midi.
L’Arolette et mon ange-gardien : Jean-Marie
Au barrage d’Emosson, j’ai une heure d’avance sur la barrière horaire, je vais pouvoir m’arrêter un peu (10 minutes on est pas non plus sur un arrêt très long) et manger. C’est la première fois dans une course que je mange si peu. J’ai faim, mais rien ne passe. J’avais juste une envie au 30e kilomètre, du thé glacé. Mon équipe de supporters avait remué ciel et terre pour du thé glacé frais : quel bonheur ! Normalement, je ne bois jamais ça, mais parfois le corps et la tête demande quelque chose, il faut s’exécuter !Je m’installe sur une chaise et hop, j’essaye de manger les ravitaillements que je m’étais préparé : des rouleaux de printemps veggie (merci @cestsibon_nutrition et @echoppedelalune pour l’idée). J’arrive à en avaler un et demi péniblement. Mais c’est déjà ça de prit. Je prends une autre barre au citron gingembre de @paleobull, c’est la seule chose qui passe en plus. Je me forcerai à manger. Je fais un dernier bisou à tout le monde avant de continuer, j’attaque les 100 mètres de dénivelé avant de redescendre jusqu’au Châtelard. La montée est douce et se fait facilement. Ça y est ça bascule ! Je traverse des rails et au même moment un train passe. Je vois des gens me saluer, ils doivent se demander ce que je fais sur le chemin surtout que j’attaque un chemin qui est assez raide. J’active le mode descente, le terrain est abrupte, très sec et plein de poussière, je cours sur 50 mètres et bim, je tombe ! Je me fais une bonne frayeur, j’ai la tête dans le ravin et les pieds sur le chemin. J’étais à deux doigts de faire un roulé-boulé (oui expression de vieille…) et de me retrouver 100 mètres plus bas. Je ne réfléchis pas, je me relève et j’essaye de ne pas rester sur cette impression sinon ça va être très long. J’avance à bonne allure, je descends bien, il y a même un mec qui essaye de me suivre, il me retrouvera plus bas à une fontaine : « Tu descends bien dis donc j’ai eu du mal à te suivre » C’est que je ne dois pas être si mal malgré la fatigue.
J’arrive finalement au Châtelard, je m’arrête et tout le monde est là même les deux Cédrics : @ceddub74 et @cedpernet. Je suis comme dans un ravito pour formule 1, on me sort les flasques du sac et on me les remet en moins de 20 secondes. Je prends le temps de boire une autre canette de thé glacé (@fuseteafrance m’a sauvé ma course), et je repars. Cette montée jusqu’à l’Arolette je l’appréhende, je sais qu’elle est longue, qu’il fait chaud, et j’ai déjà fait plus de la moitié du parcours. Mais bon pas le choix, j’y vais ! Un pied devant l’autre et j’avance. J’ai l’impression d’être une mamie, je n’avance pas une cacahuète. Les deux Cédrics frais comme des gardons (oui deuxième expression de vieille… on est dans le thème) sont devant moi et ils papotent, j’essaye de faire la conversation aussi. Ça passe plus vite ! Il faut dire que la montée jusqu’aux Esserts fait 3km et 400 m de dénivelé… Ça pique bien bien !
J’arrive enfin aux Esserts, la famille est là je prends le temps de boire un peu, me mouiller et ne traine pas trop, il faut que j’avance pour aller en haut de cette satanée Arolette. J’apprends au final que nous ne monterons pas tout en haut à cause de la neige : on gagne 100 m de dénivelé, ce n’est pas la folie mais je prends quand même ! J’avance doucement mais sûrement, je me fais doubler car mon allure commence à diminuer, je vais de moins en moins vite. Mais je trouve un compagnon de route : Dominic. C’est un Anglais qui vient du Pays de Galles. Il a envie de parler, moi je n’arrive pas, alors je l’écoute. Je vais moins vivre mal cette montée. On parle des origines de la création du Royaume-Uni, de la royauté, de politique, de nos sports, de nos boulots. Tout y passe ! C’est fou comment on peut apprendre tellement de choses sur une personne qu’on rencontre en course. Cela n’arriverait jamais avec un simple passant. C’est aussi pour ça que j’aime le trail long, je vis des bouts de vie avec des inconnus. (#letrailcestbeau)
L’allure de Dominic commence à augmenter son allure et je ne peux pas suivre, j’ai envie de vomir, je ne me sent pas bien du tout. J’applique ma technique, un pied devant l’autre sans réfléchir, cela devient de plus en plus dur. Pas si loin de là, un autre coureur arrive à ma hauteur. Il voit que je ne suis pas très bien, je lui fais part de mon ressenti : « je sens que je vais vomir ». « T’inquiètes pas Maud, je vais te donner un spasfon, ça va passer, moi aussi j’ai eu ça il y a quelques kilomètres » Cette personne connaissait mon prénom vu que j’ai toujours mon dossard tourné dans les courses pour ne pas qu’il me gêne.Cet ange-gardien s’appelle Jean-Marie. Il me rassure en me disant que lui ça lui est arrivé sur une course pendant 35 kilomètres et qu’il a vomi tout du long. Il me donne des petites gommes au sucre, ça devrait passer. Nous arrivons jusqu’au sommet, ça redescend, il avance et me laisse. Quelle chance j’ai eu de le croiser à ce moment. Je vais redescendre vers le Col des Posettes, puis vers le Tour et mes supporters seront là. Je prends le temps de m’arrêter au Col, il y a de l’eau et du Coca. Je recharge mes flasques, je discute avec les bénévoles et quelques coureurs. J’ai appris plus tard que Jean-Marie leur avait demandé de s’occuper de moi… Et bien, si ce n’est pas un ange je ne sais pas ce que c’est…Ça y est, ça va mieux et la perspective de descendre et de retrouver mes supporters me fait avancer plus vite.
Je suis mieux, je file, je ne réfléchis pas, j’avance, je retrouve Dominic que j’avais perdu plus haut. Je vais bien et je suis enfin au Tour ! Je vais manger, il faut que je me force vraiment. Je vais manger un melon entier, c’est la seule chose qui passe avec la chaleur et des dragibus (va savoir, le corps est bizarre…). Je prends 10 minutes pour m’arrêter j’ai 1h30 sur la barrière horaire. Je croise à nouveau Jean-Marie, sa femme et ses filles, il me redonne des gommes pour que j’aille au bout. Je me sens mieux et mon frère, Max, va m’accompagner sur quelques kilomètres, ça va faire du bien au moral. J’ai le sourire pour aller jusqu’au Bois, mais ça va être plat descendant avec des montées. En plus, il fait chaud en bas. Bon, j’essaye de ne pas trop y penser et j’écoute mon frère me parler, ça passe vite, on fait 8 km et j’arrive bientôt aux Bois. Mon frère n’a jamais couru plus de 8km donc c’est pour lui un peu compliqué de continuer avec moi pour les 2 derniers kilomètres.
Fred prend le relais, je lui dis que ça commence à être compliqué et que j’ai peur de ne pas y arriver. « Ma modus, tu vas te poser tu as le temps pour arriver jusqu’à la fin, tu as 1h30 sur la barrière, c’est bon ! » Je l’écoute et me pose un peu, je suis en surchauffe, il faut absolument que je redescende en température pour manger et bien repartir pour la dernière montée…. C’est comme ça que j’ai fermé les yeux aux Bois…
Refuge du Plan de l’Aiguille en ligne de mire
J’ai le temps de fermer 2 minutes les yeux mais impossible de dormir… Le fait de savoir que je n’ai toujours pas fini ma course, je ne relâche pas mon corps… Je suis tendue, j’ai mal aux pieds. J’arrive quand même à me détendre et baisser en température. Il est 21h, il fait très chaud. 10 minutes plus tard, j’avale un rouleau de printemps (je ne peux pas manger plus…) et quelques bretzels…
Je sens que ça va mieux, je me lève, change de tee-shirt, enfile mon kway, mets ma frontale et je me mets en mode conquérante. Il ne me reste que 20 kilomètres, une dernière grosse montée vers Montenvers et le Refuge du Plan Aiguille m’attend avant la descente finale !Je quitte mon équipe choc et commence mon ascension, j’ai vite chaud, j’enlève mon k-way. Je croise de nombreuses personnes qui descendent de Montenvers. Et, qui je croise à toute balle en descente ? Florent que j’avais rencontré l’année passée a @montreuxtrailfestival accompagné d’une de ses potes. Que ça fait du bien de croiser des gens que je connais. On discute deux trois minutes et je repars pour ne pas perdre le rythme. Et quel rythme ! Je n’avance pas très rapidement, mais je sais que j’avance alors ça va…Je me fais un peu doubler dans la montée, mais pas tant que ça pour une fois. Après des lacets, j’arrive à la buvette de Mottets, il fait déjà nuit, ma frontale est allumée, je ne verrais pas la Mer de Glace. Tant pis pour moi, j’aurais dû aller plus vite… 😛 Je croise des randonneurs qui dorment ici, d’autres ils jouent aux cartes devant une bière à la frontale. Ils ont bien raison.
Je vais attaquer la dernière montée jusqu’à Montenvers, elle est plus compliquée cette partie, ce sont des pierres, des racines, il faut faire des grands pas… L’envie n’est pas trop là même si je connais ce passage. Le rythme ralentit, ça va être encore plus long… Quand un passage se libère, je passe et je me remets à mon rythme. J’en ai un peu marre, je cherche des yeux les lumières de Montenvers que je confonds avec les étoiles. « Que c’est loin ! » Et au loin, enfin pas si loin, j’entends des verres tinter au loin, des cris d’encouragement. Ha, que c’est bon, c’est sûr on doit être bientôt arrivé. Et la montée finale est là, je rejoins les personnes que j’entendais plus bas. Verres de vin à la main, ils nous encouragent en tapant sur leur carafe et verres de vins… Ça redonne le moral !Un virage et hop, me voilà au ravitaillement. Première étape de la montée faite, la fin de la course approche… Je me pose sur une des quelques chaises qui sont à notre disposition. Les bénévoles sont aux petits soin, dont un en particulier. J’ai oublié son prénom, malheureusement, mais je me souviens très bien de lui : une soixantaine d’années, souriant avec un bon blouson vert pétant. Il me sert un thé qui va me réveiller et me réchauffer pour la dernière partie de la montée (même s’il ne fait pas très froid). Et je me mets à manger des tucs, oui des tucs ! Encore une fois, je ne comprends pas mon corps, je n’en mange jamais mais c’est le seul truc qui passe. Allez, va pour les tucs !Je retrouve un coureur, Séverin. Nous parlons un peu, il n’a pas l’air au top, je lui dis de venir avec moi au moins au début, ça l’aidera à avancer.
Il n’est pas trop partant au début, mais mon cher super bénévole (d’ailleurs si vous savez qui sait, je voudrais bien le remercier) le motive et lui dit de partir avec moi. Allez c’est parti, on partira tous les deux !Nous avons une allure correcte, ça avance doucement, mais surement. Très rapidement un groupe nous rejoins. Je commence à discuter avec eux et cela va faire passer le temps. Un couple et derrière moi : Sébastien et Audrey. Ils se sont inscrits ensemble, Sébastien connait déjà la course, il accompagne sa femme Audrey dans cette aventure. Je trouve ça super de partager ce sport ensemble. Cela me rappelle Fred et moi. On continue de parler ensemble et on commence à parler de ce qu’on fait dans la vie. Je parle forcement de @trailtheworld et de @oufff_app. « Mais non, vous avez écouté le podcast avec @sylvain_court et @jollymisstrail » Trop drôle, j’adore !
Nous continuons à parler quelques instants puis, je les quitte. Mon allure est constante, je passe le monde et la perspective d’arriver au sommet me motive que je dois sûrement accélérer. Je suis suivie de Christophe qui a le même rythme que moi, je n’en vois pas le bout de cette montée, mais j’y vais donc je devrais y arriver d’ici peu…Je vois un panneau au loin, je me dis que ce n’est pas possible, ce n’est pas là et pourtant si, c’est bien là. J’y suis, je suis au sommet, la descente c’est pour maintenant ! Je remplis mes flasques, fais un pipi (quand même) avant de me mettre en mode machine.
Allez c’est parti ! Je pense à Fred qui m’avait dit qu’il avait mis 1h45 pour descendre jusqu’à Chamonix… Ça va être long, mais bon 1h45 sur 24h c’est quoi ? Rien du tout ! Allez j’y vais, je lâche les chevaux. J’y vais, je donne tout, je dépasse des gens au fur et à mesure de la descente, je me sens bien et je vois les lumières de Chamonix. Que c’est bon, la ligne est bientôt là, j’y suis quasiment !1,2,3,4,5,6 kilomètres… J’entends des voix que je connais c’est Fred et Max. Ça y est je suis bientôt dans la rue principale, je me tape une petite gaufre avant d’arriver en bas… À l’arrêt !Je me redresse et j’atteins enfin le béton, j’arrête de courir, je m’étais promis de marcher jusqu’à l’arrivée. Je souris, tout le monde est là ma mère, les parents de Fred, Fred et Max. Nous finissons tous ensemble et on traverse la ligne tous ensemble. Waou ! Je l’ai fait, j’en ai rêvé de cette ligne d’arrivée et j’y suis. Quel chemin parcouru depuis quelques années, je suis tellement contente d’avoir fini un des plus difficiles ultra-trails de France surtout dans ces conditions.
J’espère que ce compte rendu vous aura donné envie de vous lancer dans cette course ou bien dans un défi que vous n’osez toujours pas. C’est dur, mais la victoire contre soi-même est tellement belle !
A très vite pour un compte rendu de folie….