Mon premier vrai trail – Loskop Wild Challenge 21.1km
mai 1st, 2015
Après avoir traversé l’Afrique du Sud en moins de 10 jours de Cape Town en passant par Port Elizabeth et Johannesburg, me voilà en direction de Middleburg. Une petite ville juste entre Johannesburg et le Mozambique, d’où le nom de “ville du milieu”.
C’est dans cette ville qu’a eu lieu le semi marathon appelé Loskop Wild Challenge 21.1km. La veille de la compétition c’est le moment de retirer des dossards. C’est l’occasion pour moi de rencontrer les organisateurs, bénévoles et sportifs. Ayant contacté la course il y a plus d’un an, Hein Hock, le directeur de la course m’a spécialement accueilli. J’ai l’impression d’être importante alors que je ne suis qu’une fille comme les autres. Je suis forcément gênée d’avoir tant d’attention mais rapidement je commence à me sentir à l’aise, tous les gens font tout pour en tout cas. Je rencontre une femme, Kitty, de 60 ans coureuse depuis plus de 20 ans. Encore une femme aussi accueillante qu’inspirante. Elle me prend sous son aile et me permet de rencontrer des coureuses que je vais pouvoir interviewer. Je vous rassure elle n’est pas passé outre mes filets d’intervieweuse ! Après avoir découvert le début du parcours du semi marathon en trail, il me faut un peu de repos car cette compétition est selon les dires des participants “plus difficile que le 50 km” qui a lieu en même temps… Je n’y crois pas mais je m’y prépare!
Levée aux aurores (4h30), je me fais un petit déjeuner de compet’: oeufs, yaourt, amandes, pain grillé et des clémentines. Miam ! Le petit déjeuner de l’avant course est pour moi un moment à part, on se concentre sur l’épreuve qui nous attend, tout est calme. C’est très agréable ! Une heure plus tard me voilà partie pour prendre la navette qui nous emmène au point de départ. Je logeais dans un hôtel où à lieu l’arrivée de la course. La course doit commencer à 6h30, les navettes défilent mais le flux de gens est tellement important que la course a commencé à 7h. Pas de problème, j’ai rencontré un groupe de collègues sud africains, Duncan, Dinah et John. Nous discutons avant le départ et chacun fait part de ses appréhensions. Un “boulet de canon” donne le top départ, c’est parti!
Les premiers kilomètres sont compliqués car il y a beaucoup de participants, il faut se faufiler pour se frayer un chemin. Après 2 km, j’arrive à mon vrai rythme de course. C’est plat donc je me sens bien, cela ressemble aux courses sur route. Mais les kilomètres suivants font naturellement ralentir mon rythme. Je le savais avant la course que le chrono n’a pas vraiment d’importance mais je le découvre vraiment à ce moment là.
Puis arrive la montée dont tout le monde parle. C’est une côte abrupte sur deux kilomètres. Bon je suis un peu une tête brulée alors je cours le premier kilomètre de l’ascension. Puis, éclair de lucidité quand j’écoute mon coeur et mon souffle, je dois ralentir. En plus, tout le monde marche ! Je me repose du coup avant la suite de la course, il reste encore 14 kilomètres. Pour me donner du courage, j’avais mis de la musique en commençant cette côte, je la laisse et en fait profiter les autres coureurs. J’entends des : “Merci ça motive” ou “Je vous suis depuis tout à l’heure pour écouter la musique”! Ca me donne le sourire car quand je peux motiver les gens, je suis contente ! Il y a des petits bonheurs comme ça dans la vie…
Puis la descente arrive, je souris, je lâche tout et me laisse aller. Je crois que c’est le moment que je préfère dans les courses car on a encore plus un sentiment de liberté. Vous ajoutez un paysage à couper le souffle et c’est la cerise sur le gâteau. Je rencontre sur mon chemin de nombreuses personnes et de nombreuses femmes comme Pertunia qui s’est mise à courir récement avec son père et qui a vu que nous avions la même allure. Du coup, elle est restée avec moi et nous avons fait quelques kilomètres ensemble.
La fin est plutôt plate, je dis plutôt car il y a encore quelques faux plats avant le 19eme kilomètre où vous pouvez courir sur une partie de route et une dernière côte avant le sprint final qui vous casse non seulement les jambes mais un peu le moral. Je ne relâche pas mon effort et arrive au bout de 2H18. Je suis contente, ce n’est pas si mal! Je fais une photo finish avec Kitty qui participait à l’organisation de la course, je récupère ma médaille et mon tee shirt ainsi que deux kilos d’orange, oui vous avez bien entendu, deux kilos d’orange. Alors ça ! Génial. J’attends toutes les personnes que j’ai rencontré durant la course, les félicite. Ils me proposent même de venir manger avec eux un braï. C’est un barbecue à la sauce Sud Africaine : steak, saucisse et agneau mariné avec du pap ( une sorte de pate blanche à base de farine de maïs)… Un vrai délice. C’est la meilleure manière de finir une course, ce repas est vraiment propices aux échanges sur nos vies, nos cultures, … On ne fait pas juste une course pour le chrono on le fait pour le plaisir de rencontrer de nouvelles personnes.
Si vous souhaitez avoir plus d’informations sur la course ou des conseils de préparation n’hésitez pas à me contacter worldwildrunneuze@gmail.com, je me ferais un plaisir de vous répondre. Vous pouvez également vous rendre sur le site du Loskop Marathon.