Mon deuxième marathon et ce n’est que le début d’une longue série…
mars 8th, 2015
Quand j’ai décidé de partir en tour du monde, j’ai tout d’abord choisi l’Afrique. Puis j’ai du choisir des courses qui m’intéressaient. Pour la Tanzanie, ce fut la chose la plus simple à faire : j’ai choisi le marathon du Kilimandjaro. Pourquoi me direz vous ? Quand on pense à la Tanzanie, on pense tout de suite au Kilimandjaro. Je me suis longuement renseignée sur cette course qui me semblait accessible. J’étais tellement intéressée par cette course que les inscriptions en ligne n’étaient pas encore ouvertes…
Quelques mois plus tard, me voilà à Moshi à une semaine de cette fameuse course à pied prête à courir ces 42,2 km. Je suis arrivée un peu en avance pour deux raisons bien précises.
Tout d’abord, je voulais m’entrainer sur place afin d’apprécier la température et l’altitude. Bien que j’avais déjà couru en Afrique, chaque lieu à ses particularités. Par exemple, courir sur en bord de mer ne procure pas les mêmes sensations que la course à pied en montagne. De même, d’une montagne à l’autre, les sensations peuvent être totalement différentes. J’ai donc couru pendant trois heures 27kms avec 600 mètres de dénivelé positif. Une longue sortie qui m’a rassuré sur la difficulté de la course.
La deuxième raison pour laquelle j’ai décidé de me rendre à Moshi, ce fut pour interroger des athlètes Tanzaniennes pour mon reportage vidéo. Tout ceci afin de comprendre pourquoi elles courent ? Comment leur vie a changé suite à la pratique de la course à pied ?
Mais je m’égare, reprenons avec le Marathon du Kilimandjaro!
1er Mars 2015, 6h10, je me retrouve parmi des milliers de personnes à attendre le départ de la course dans le stade de Moshi. Je danse, je parle avec d’autres coureurs et j’immortalise ce moment en prenant des photos car il faut que je m’en rappelle ! A cette heure-ci, le soleil n’est même pas encore levé.
6h30, le départ du marathon du Kilimandjaro fut donné! Pour mon deuxième marathon, je n’ai pas couru seule. J’avais décidé de courir avec Gauthier, un Français rencontré la veille de la course. Lui, il courait son premier marathon. En tant que “coureuse expérimentée”, je voulais l’aider à aller au bout des 42,2kms. J’étais également ravie de courir avec lui car j’adore partager ma passion en courant à plusieurs. Et c’est le meilleur moyen de garder un très bon souvenir d’un marathon !
J’ai commencé à sortir du stade, encouragée par les passants et non coureurs qui étaient présents pour l’occasion. Les 10 premiers kilomètres, jusqu’au demi tour (la première partie de la course est une boucle), furent assez simple étant donné que le temps était encore relativement doux. Les nuages protégeaient les coureurs, juste parfait ! Pendant que je me dirigeais vers le demi tour, j’ai pu voir défiler ces superbes athlètes Kenyan et Tanzanien, ils semblaient voler pour atteindre les premiers 21,1 kms. Quelle joie d’avoir pu voir les plus grands athlètes dans cette course ! Débutant les 10 kilomètres suivants pour atteindre à mon tour la moitié de la course, j’ai pu croiser des coureurs ayant une allure plus modérée que la mienne. J’ai tout fait pour les motiver à courir et à donner tout ce qu’ils avaient pour continuer cette course.
Aux alentours de 8h30/40, j’avais parcouru 21,1 km. Cette première partie fut assez simple comparée à la seconde. Les organisateurs du marathon avaient décidé de tester nos capacités de grimpeurs. Ainsi, du 22eme au 30eme kilomètre, j’ai commence à grimper au début sur du bitum puis sur des routes de campagnes. La chaleur commençait à se faire ressentir. Heureusement, j’avais mon Camel back et les ravitos tous les 4kms pour m’aider à tenir le choc. Pendant cette ascension, de nombreux coureurs marchaient, j’ai tenté de les motiver pour qu’ils ne s’arrêtent pas mais ce fut très difficile. J’essaye de faire cela le plus souvent possible car je suis persuadée que si on commence à marcher, il sera plus difficile de reprendre par la suite.
Au 25e kilomètre, nous avons croisé avec Gauthier, une femme seule, en train de marcher. Nous avons fait grimper Kristen dans notre « train », elle pouvait donc continuer son ascension. C’était une Américaine, mère de deux petites filles qui soutenait également une association pour ce marathon. Elle a couru avec nous pendant 10 km. Quelle superbe sensation de courir avec des personnes d’autres pays car nous avons pu échanger sur nos vies malgré l’effort !
Une fois le sommet atteint, la ligne d’arrivée n’était qu’à 12,2km, quel soulagement ! J’avais déjà couru 30 kilomètres ! A partir du 32eme kilomètres, quand la route redescendait, j’ai pu reprendre des forces suites aux derniers kilomètres. Les mains levées vers le ciel, j’avais le sourire aux lèvres mais je me devais de contrôler mon allure et me concentrer sur la fin de la course.
Plus que 6km, 5km, 4km, 3km, j’ai même faillit tomber a cause d’un dos d’âne en voyant le panneau “2km avant la fin de la course”…
Derniers kilomètres et compte à rebours jusqu’au stade, j’ai accéléré mon allure pour finir finalement ce marathon en 4h30. Comme prévu, j’ai fait 10 minutes de mieux que le Marathon de Paris l’année dernière. Je n’en reviens pas, j’ai déjà fini mon deuxième marathon. « Voilà, ça c’est fait », maintenant il faut regarder de l’avant et continuer car ce n’est que le début d’une longue série de compétitions…
Si vous souhaitez avoir plus d’informations sur la course ou des conseils de préparation n’hésitez pas à me contacter worldwildrunneuze@gmail.com, je me ferais un plaisir de vous répondre. Vous pouvez également vous rendre sur le site du marathon du Kilimandjaro.
2 Comments
Mar th, 2015 10:44 Reply
Félicitations pour cette belle course et merci de nous la faire partager ! Je commence la course à pied et des récits comme ceux là donnent envie de continuer ! Mon premier 10km est pour avril et le semi sera pour octobre 🙂
Encore bravo, c’est une super aventure dans laquelle tu te lances et j’ai plaisir à la suivre.
Mar th, 2015 4:24 Reply
Merci Sophie pour ton message. C’est super de s’y mettre tu vas voir, après tu as du mal à t’en passer… Et qui sait dans moins de deux ans, on pourra courir ensemble à l’autre bout du monde. 🙂