Le jour où je n’ai pas regardé ma montre…
décembre 10th, 2016
Courir un marathon c’est challengeant mais aller courir au bout du monde… je crois que ca l’est plus ! Il faut deja arriver a l’endroit ! Tout le monde a un jour entendu parle de la Patagonie mais Torres del Paine c’est un peu plus rare. Normal, car pour vous situer sur la carte du monde : vous prenez l’Amérique du Sud, vous aller quasiment tout au bout et c’est une des dernières villes du Chile, autant dire pommée. Mais pour tout vous dire, c’est un des plus bels endroits dans lesquels j’ai couru. Une vraie enfant avec un smile jusqu’aux oreilles.
Les jours precedents mon arrivée, je planifiais mon depart après la course pour la ville la plus au sud du monde : Ushuaia. La bas aussi il faut vouloir y aller, 10h de bus depuis la ville la plus au sud de l’Amérique du Sud.
Mais revenons a cette course, petit déjeuner de compet et pates embarquées dans mon sac je serais opérationnelle pour demain. Le réveil sonne sans problème je me lève, tout est prêt. Je prends une petite douche avant de partir et je rencontre au passage Zain et Baihui, un américain et une chinoise venue pour l’occasion. Nous prendrons le bus jusqu’au depart en plein milieu du parc de Torres Del Paine.
Ce trajet de bus n’est pas aussi calme que tout les departs de course que j’ai fait depuis mon depart de France. Ce sont des brésiliens en pleine forme qui nous font chanter, danser et nous présenter. Une chose que j’adore chez les brésiliens c’est leur bonne humeur constante… C’est incroyable ! Et la langue qu’ils parlent, quel bonheur de les écouter !
Apres ce réveil dynamique, plus besoin de café n’y d’échauffement, je suis en forme pour débuter ce marathon. Il fait pourtant bien froid, le soleil pointe a peine le bout de son nez. Je pense être la seule Française et ben non ! J’entends quelqu’un parler Francais. Et devinez quoi ? Philippe, un homme d’une cinquantaine d’années, a couru le meme marathon que moi il y a un an au kilimanjaro Improbable nous nous retrouvons la !
La course est lancée, j’ai les mains et les pieds glacés… Bon les prochains kilomètres ca ira mieux. Ce n’est qu’au bout du 3e kilomètre que je sens a nouveau mes extrémités. Je regarde autour de moi, c’est juste magnifique ! Je n’en crois pas mes yeux, je suis au bout du monde et le temps est juste superbe ! Je filme dans tout les sens, je veux me souvenir de ce moment inoubliable.
J’arrive au 20e kilomètre avec un bon temps, je suis contente. Puis la premiere montée, je marche pour éviter de me fatiguer pour le reste du parcours. Et puis quelque chose de sur, je déteste courir dans les cotes, je préfère marcher vite, je perd moins de temps. J’ai deja passé deux ravitaillements, il ne me reste plus que lq moitié et au moins 2 ou 3 cotes.
Je croise en chemin Laura, une super Américaine avec le sourire, je commençais a me dire que je n’allais pas rencontrer de personnes avec qui parler pendant ce marathon. C’est chose faite ! Nous passons une ascension de la plus grande cote de la course. Nous échangeons sur nos voyages, nos expériences de running. Plusieurs autres personnes se joignent a nous. Nous arrivons en haut de la cote.
La descente me redonne un élan, je continue seule. J’apprends qu’il reste 10 kilomètres. Je suis contente !
Apres une 15aine de videos plus tard, je croise le ravitaillement a 5 kilomètres de la fin. Je croise une des brésilienne du bus, je vois qu’elle n’est pas très en forme, je la pousse pour qu’elle continue, elle se remet dans la course. Nous nous attaquons a l dernière cote et voyons la ligne d’arrivée ! Que c’est beau, j’arrive au bout de ces 42 km après 4h39 avec 600 metres de dénivelé, je suis 7e de ma catégorie, je suis contente car pour une fois j’ai beaucoup plus regarder le paysage que ma montre ! Que du bonheur ! C’est vraiment un superbe marathon et je pense que j’ai été très chanceuse de pouvoir courir dans un des plus beaux parcs au monde.
Si jamais tu veux avoir plus d’informations sur la course connecte toi sur le site du Patagonian International Marathon. Tu pourras courir le 10, 21, 42 ou 50km, a toi de choisir ou bien tu peux m’envoyer un mail a worldwildrunneuze@gmail.com