Je vous ai parlé il y a plusieurs semaines du jour où j’ai osé partir deux ans en tour du monde en solo. Mais une des grosses étapes a été de rentrer ! Quand on part, on ne pense pas trop au moment du retour… Et pourtant il arrive plus vite que l’on ne le croit et est même plus compliqué que le départ…Voici comment ça s’est passée pour moi.
6 mois avant le retour – c’est la fin ?
À 6 mois de mon retour en France, tous les gens que je rencontrais, mes amis, ma famille, mes proches, n’arrêtez pas de me répéter que c’était la fin de mon périple. Comme si j’étais déjà de retour et que je ne pouvais pas profiter de mon voyage jusqu’au dernier jour…
Que vous partiez 6 mois, 1 an ou plus, dès que les derniers mois approchent c’est comme si vous étiez déjà rentré pour eux. Heureusement, dans ma tête, c’était totalement l’inverse, j’avais encore beaucoup de temps, j’allais parcourir plus d’une dizaine de pays, courir 3/4 courses, rencontrer encore de nouvelles personnes. J’allais avoir du temps avant de rentrer.
Le dernier mois et l’achat du billet de retour
Pendant les 5 derniers mois, je n’avais pas pensé à mon retour, le tout pour profiter du moment présent comme je l’avais fait durant tout mon voyage. Mais, j’avais prévu de rentrer après 2 ans de voyage et nous arrivions à un mois du retour…Il fallait que j’achète mon billet d’avion pour rentrer, il était temps. Pour moi, ce moment était aussi important que celui où j’avais acheté mon billet de départ. J’aurais pu choisir de rester et de continuer à voyager. J’aurais travaillé tout le long de mon voyage, mais j’avais la volonté de rentrer pour lancer mes différents projets (mon documentaire, une entreprise) mais aussi revoir toute ma famille !Alors, j’ai fait cela assez rapidement pour ne pas trop le mentaliser. C’était fait ! Dans un mois je serais de retour en France : le 26 janvier 2017.C’était concret, mais je n’y penserais que lorsque je serais en France !
Le jour du départ et du retour de la nouvelle Maud
Le jour J était arrivé ! Ann-Frederick, qui m’avait hébergé pendant quelques jours à Montréal, me déposait à l’aéroport. Je disais au revoir à ma vie de voyageuse, de nomade. Deux ans sans avoir un lieu de vie fixe, n’avoir que son sac comme seul repère, être seule, ne fonctionner qu’à l’instinct, c’est un mode de vie totalement différent de ce que j’allais retrouver. Je m’apprêtais à revenir dans une vie plus sédentaire, fixe avec des repères qui n’étaient plus les miens. J’allais devoir me réadapter a cela. Dans l’avion, je repensais à mon voyage, aux rencontres que j’avais faites, les lieux que j’avais découverts et qui m’avaient marqué… À toutes ces choses qui faisaient de moi une nouvelle personne. J’étais changée, je n’étais plus la même, bien que je veuille retrouver toutes les personnes qui m’avaient manqué. Toutes ces interrogations se sont effacées lorsque j’ai aperçu ma mère, mon frère et mon meilleur ami à mon arrivée à Paris.
Les mois après mon retour – le temps de réadaptation
Qu’il est dur de parler de ces moments, car c’est comme si j’étais dans le corps d’une autre personne et que je me confrontais à mon ancienne vie et que je ne voulais pas retomber dedans, mais je ne pouvais que le faire sans cela je m’éloignerais plus de mes proches. Alors, j’ai pris le temps, le temps de voir les personnes qui étaient les plus importantes pour moi, elles comprendraient ce que j’avais vécu. J’ai pris du temps pour moi, pour assimiler mon retour et le fait que je n’allais plus prendre mon sac à dos pour aller chercher un endroit pour dormir ce soir. J’ai eu des moments durs, où je me suis dit mais qu’est-ce que je fais là, où je suis restée seule car j’avais besoin de savoir ce que je voulais vraiment. J’ai continué a courir pour ne pas changer ma routine de voyage et je me suis lancée dans mes projets.
Avoir des projets et ne pas retomber dans une vie que j’avais quittée
Une fois le retour assimilé, j’avais en tête de ne pas retravailler dans la même filière qu’avant et ne pas travailler dans un bureau pour quelqu’un, je voulais créer mon entreprise. Je me suis renseignée sur les différentes formations pour pouvoir me lancer dans le conseil en nutrition. J’étais également en contact avec Frédéric qui avait lancé une association pour faire voyager des personnes aimant la course à pied et plus particulièrement le trail. C’était exactement ce que je souhaitais faire, nous nous sommes rencontrés à mon retour et avons lancé un voyage sur une des destinations que je connaissais : le Chili. Une sorte de test pour voir si cela marchait et si on pouvait se lancer vraiment en entreprise.
Cela a fonctionné et nous nous sommes lancés… Mais cela fera l’objet d’un autre article dans deux semaines…
Et vous, si vous êtes partis en tour du monde, comment ça s’est passé le retour ? Êtes-vous retombés dans votre vie antérieure ou aviez-vous créé votre propre projet ?