Courir dans un des plus anciens temples au monde !
août 23rd, 2015
4ème marathon, 6ème course depuis que je suis partie il y a 7 mois quasiment ! Ce ne sont que des chiffres mais ils me permettent de ne pas oublier ce que je fais. On a vite fait de regarder devant et de ne pas réaliser ce que l’on fait.
Il est 4h du matin, nous sommes le 8 Août, je suis sur la ligne de départ. Il pleut,
ma poche d’eau dans mon sac fuit et ma go pro ne fonctionne plus. Je suis ravie. Moi qui pensais qu’au bout de quelques courses on commençait à anticiper les choses et être plus confiant. Tu parles, les imprévus arrivent à tout moment ! Tant pis de toute façon nous partons dans quelques minutes, je ferais avec.
Il fait nuit noire, le départ est donné et les 400 coureurs et coureuses se lancent. La plupart des participants sont Chinois car sur la ligne de départ toutes les instructions qui sont données en Anglais sont traduites à nouveau. Grande première pour moi de courir là nuit mais c’est assez bien éclairé et le flux de coureurs est assez facile à suivre. C’est très calme.
Au 5ème kilomètre je me rends compte que devant moi il y a un coureur qui n’a pas un tee-shirt de course, mais un tee-shirt avec un nom de bar venant du Laos ! Alors ça ! Il ne porte pas non plus de short de course, j’arrive à sa hauteur, et l’interroge en Anglais ne sachant pas d’où il vient. En un instant il comprend que je suis Française. On se reconnaît entre Français avec notre accent si marqué ! Sylvain, s’est inscrit à la dernière minute, lui au marathon et sa copine au semi. Ayant à peu près la même allure, nous courons ensemble, discutons, regardons le spectacle des temples qui s’offre à nous.
Un des plus beaux moments que j’ai pu vivre se produit au 20ème kilomètres lorsque nous croisons toute une rangée d’enfants, qui attendent les coureurs pour les féliciter et leur taper dans les mains. Je me prends au jeu et le fait pour les 50 enfants qui sont là sur le bord de la route. Ça vous redonne un coup de pep’s direct ! Même si je n’ai pas de Go pro, j’essaye d’immortaliser cela grâce à mon téléphone. C’est mieux que rien.
26 kilomètre, je sens que je n’ai plus le même rythme que Sylvain, je continuerai toute seule mais on se retrouvera à l’arrivée. Du 26 au 31 kilomètres, la route croise celle du 21 au 26, du coup je croise à nouveau les enfants qui m’avaient encouragé plus tôt. On ne perd pas espoir même si à ces kilomètres sont très durs mentalement pour moi. Je ralentis, je m’arrête à chaque ravitaillement pour reprendre à boire car en plus de fuir, la boisson que j’ai dans le sac commence à m’écoeurer. Tout problème même mineur devient important quand on court depuis un certain nombre de kilomètres…
Au 31e kilomètres, je reprends mes esprits en plus de quelques bonbons et retrouve ma détermination à finir cette course. Normalement c’est à ce moment là que la démotivation arrive, pas moi. Ce fut le contraire ! Même si j’avais en tête de finir en moins de 4h30 ce marathon, j’ai senti que cela ne serait plus possible mais je ne me suis pas découragée. Mon objectif: le finir et ne plus m’arrêter jusqu’à la fin.
J’avais l’espoir aussi au fond de moi que j’aurais quelques supporters. Pourquoi je vous dis ça ? J’avais rencontré lors de mon arrivée au Cambodge deux Françaises, Margot et Caroline, qui avaient décidé de visiter les temples à vélo le matin de ma course. C’est au 35e kilomètre que je les ai croisées ! Quel soulagement, elles allaient m’accompagner jusqu’à la ligne d’arrivée. Quelles coachs de folie également car à chaque ravitaillement, elles me récupèrent de l’eau. Plus que 7km, je connais cette distance, c’est bon j’ai mon objectif en vue. 6,5,4,3,2,1 kilomètre ! Ça y est j’aperçois Angkor Wat, un temple construit il y a plus de 1000 ans et je lui fait face. Je n’en reviens pas ! Un dernier sprint, que je dispute avec un Japonais, pour franchir la ligne d’arrivée. Ouf, fini ! Je suis un peu triste de mon temps car j’ai couru plus de 15 minutes de plus que mon meilleur temps soit 4h45. Je suis tout de même classée 43e femmes sur 150. Je regarde avant tout ce que j’ai accompli pour La Fondation Motrice et ça je peux vous dire que j’en suis fière. D’ailleurs si vous souhaitez soutenir la cause pour laquelle je cours, n’hésitez pas à vous rendre sur http://www.alvarum.com/worldwildrunneuze
Si jamais vous êtes intéressé à participer à cette course, elle a lieu début août, vous pouvez aussi courir 10Km ou 21,1km. Rendez vous sur le site d’
Angkor Empire Marathon et si jamais vous voulez plus d’information n’hésitez pas à m’envoyer un mail à worldwildrunneuze@gmail.com.
2 Comments
Août th, 2015 2:47 Reply
C’est super ! je découvre le site .
J’aimerais établir un contact avec Maud Debs ; mon arrière-grand père s’appelait Casimir Debs et était né à Offnheim.
je me demande si nous avons des liens lointains de parenté.
C’est Arnaud Debazeilles qui est en train de re-créer la bière Debs ( créé par mon ancêtre à Toulouse) qui m’a donné le site de Maud.
Août th, 2015 12:54 Reply
Merci Katherine. C’est très gentil de votre part. Je vous envoie un mail afin que nous en discutions. 🙂