Le jour où j’ai osé… quitter mon boulot !

mai 16th, 2018

Aujourd’hui je vais voir parler du moment où j’ai osé quitter mon boulot et comment cela aurait dû se passer…. Mais surtout comment ça s’est passé… Cette situation a été très difficile pour moi, je peux vous en parler sereinement quatre ans après l’avoir fait. Je vous rassure ma situation n’est pas courante. Accrochez-vous bien !

 

Comment l’annoncer ?

Suite à la décision de partir pendant deux ans (causée entre autres par le boulot que j’occupais), il fallait que je trouve un moyen « adéquat », « correct » pour l’annoncer.
Pour être franche, il n’y en a pas, quand on annonce qu’on va partir, il y aura forcement des conséquences. Mais bon, moi, naïve, je me suis dit que si je l’annonce en avance, ensemble avec mon boss et mon équipe, nous pourrions nous organiser, pour passer le relais, trouver des solutions.Dans la théorie, cela aurait pu fonctionner, mais dans mon cas, ce n’a pas été le cas.
Petit retour en arrière, je travaillais dans une petite structure spécialisée dans les services informatiques. J’avais depuis quelques années pris plus de responsabilités dans cette entreprise, je pouvais a terme reprendre les rennes de la boite. En tout cas, c’est ce que mon boss à l’époque m’évoquait. Au départ, je pensais que cela pourrait être une des choses à faire pour, vous savez, « se créer une carrière », « suivre les rails », « renter dans la norme », mais ma passion grandissante pour la course à pied m’a ouvert les yeux.
Il fallait que je l’annonce, je me préparais et voulais bien faire, ne pas faire de vagues.

 

L’annonce qui bouleverse tout !

Quelques jours après le marathon de Paris en 2014, je savais que j’allais partir l’année suivante, cela devait se ressentir. J’étais changée, déterminée à mettre en place ce projet d’une vie… Mais je ne l’avais pas encore dit.
C’est un jour où j’ai dû avoir une discussion très importante avec mon boss que j’ai abordé le sujet. Je voulais avancer dans la préparation de ce projet avant d’évoquer ce sujet, qui je savais allait faire des vagues… Mais le destin en a voulu autrement, de fil en aiguille et en poussant la discussion à son extrême. 8h de discussion on a le temps d’aborder des sujets ! Bref, ce fut le moment de l’annonce. Et la ce n’est pas un pavé dans la mare que j’ai lancé, mais un rocher dans une flaque d’eau… Vous visualisez bien là, non ?
Les semaines et le mois qui suivirent furent ponctué de réactions opposées de la part de mon boss : « Reste s’il te plait, on a besoin de toi” a “tu prends tes affaires et tu te casses. ”
Très dur à gérer surtout quand tu as des personnes sous ta responsabilité. Tous mes projets avaient été mis en suspens, je ne pouvais pas avancer et faire avancer mon équipe. J’étais bloquée et je ne devais partir que huit mois plus tard !!! Alors, oui j’aurais pu attendre un peu plus pour annoncer ce départ, mais la place que j’avais prise dans cette structure m’a incité à l’annoncer plus tôt vu que je voulais bien faire… Tu parles ! Vous comprendrez par la suite pourquoi je dis cela.

 

Rester jusqu’à la fin ?

Ces semaines de discussions à rallonge, de mise a mal de mes compétences se sont suivies. Puis, nous arrivions à la date de mon voyage annuel à Taiwan avec mon boss en vue d’aller trouver de nouveau fournisseurs en Asie pour nos divers projets.
Ce voyage a été le PIRE voyage de ma vie. Nous nous sommes rendu dans ce pays, avons rencontrés les différents fournisseurs, jusqu’ici vous me direz, voyage d’affaires traditionnel. C’était sans compter que mon boss ne m’adresse pas la parole du séjour (tel un enfant). Sauf quand il décidait de m’accabler de tous les mots de vouloir partir : « Tu agis contre la morale, tu ne vaux rien ! Qu’est-ce que je vais dire à mon entourage ? Comment les gens vont comprendre que tu es partie ? » Et moi essayant d’arrondir les angles : « On va trouver une personne de confiance qui pourra prendre le relais » Mais au fond de moi je savais (et lui aussi sans doute) qu’il n’était pas possible de trouver une personne qui se plie a toutes ses exigences : s’investir corps et âme dans son projet au dépend du temps passé avec mes proches, répondre au téléphone a n’importe quelle heure nuit et jour, gérer des dossiers alors que j’étais en vacances sur un fuseau horaire différent… J’en passe et des meilleures !

 

L’événement qui a fait tout basculer !

Bref, dans chaque situation, il tentait de me rabaissait (et y arrivait), ce qui me confortait encore plus dans l’idée de partir de cette société. C’est à quelques jours de notre retour en France que je décidais d’appeler une de mes meilleures amies (que je connais depuis mon plus jeune âge) et médecin par la même occasion pour lui parler de mon problème. Réaction immédiate : « Maud, cette personne est toxique pour toi, il faut que tu t’en éloignes le plus possible ! Prends un billet d’avion pour rentrer fais le tout de suite ! » En essuyant mes larmes au moment de raccrocher, j’ai pris mon courage a deux mains, je l’ai annoncé à mon boss, je rentrerai plus tôt. J’ai pris mon téléphone pour contacter la compagnie aérienne. Et c’est là que j’ai vu le vrai visage de la personne qui m’ait employé pendant les quatre dernières années. Il s’est mis à jeter des choses, des objets dans tous les sens, hurler, lancer des injures… Et le pire de tout fut cette remarque qui résonnera a jamais dans ma tête : « Si tu pars dans cet avion, je te jette par la fenêtre (nous étions au 20e étage d’un immeuble)… »Pendant tout ce temps, j’avais fait en sorte de rester en ligne avec la compagnie aérienne en cas de problème avec mon boss.Tremblante de peur et investie d’un courage que je qualifierai de courage de « survie », je suis partie. J’ai pris cet avion et je me suis retrouvée en France !

Sauver son intégrité et sa santé pour mieux avancer
A peine avoir atterri sur le sol français, je m’étais promis de ne plus jamais revenir travailler dans cette société, surtout pour la personne qui m’avait menacée de mort ! IM-PO-SSI-BLE
Mais j’étais très affaiblie mentalement ! Comment était-ce possible d’être menacé avec autant de hargne par quelqu’un avec qui je travaillais depuis plusieurs années ?
Mon amie, Julie, m’orienta donc vers les bonnes personnes pour m’aider à surmonter ce traumatisme. Je partais d’une société mais avais-je mérité qu’on me traite ainsi. Et ce traitement ne s’est pas arrêté à mon retour en France, il a continué par m’appeler « en inconnu », de m’envoyer des messages pour encore me manipuler, me mettre plus mal. À tout moment, j’avais peur de le retrouver en bas de chez moi. J’étais devenue paranoïaque, je ne sortais plus, ni ma famille ni mes amis ne me reconnaissaient plus. J’avais perdu cette joie de vivre qui m’animait.
Heureusement, après quelques mois de suivi par une psychologue, j’ai compris que les torts ne venaient pas de moi, mais de mon boss. C’était ce qu’on appelle un « pervers narcissique ». Je ne reviendrais pas sur cette définition, nous pourrions en parler pendant des heures.

La délivrance

Je n’étais pas revenue depuis le mois de juin travailler et nous étions début aout. J’avais repris du poil de la bête et je voulais lui monter que je n’allais pas me laisser faire. J’aurais pu l’attaquer aux Prud’hommes, c’est ce que les associations de défense contre le harcèlement moral m’avaient conseillé. Mais, j’avais toujours mon projet de tour du monde, si je faisais cela, je serais bloquée encore un an ou deux ans en France.
Alors, j’ai trouvé une alternative : en cas de harcèlement moral vous pouvez demander une visite médicale et vous faire déclarer inapte à l’emploi pour cause de danger immédiat.
Le médecin, que j’ai rencontré, a compris ma situation et m’a aidée à sortir de cette situation périlleuse. Pour tout vous dire, le centre médical à même eu mon boss en ligne et ils ont tout de suite compris à quel personnage il avait à faire. Mon boss les avait appelés afin qu’il décale mon rendez-vous avec le médecin, ce qui est illégal. Ouf ! Quel soulagement de voir que d’autres personnes avaient pu voir son comportement irrationnel.
Un mois plus tard, je ne faisais plus partie de la société, j’étais libre, licenciée, mais libre !

Avoir de nouveaux projets pour avancer

Ce n’est qu’après cet épisode que j’ai pu me consacrer à nouveau pleinement sur mon projet de tour du monde. Je peux vous dire qu’après ce genre d’expérience, il vous faut avancer ailleurs sur quelque chose que vous aimez. Je me suis donc lancée a corps perdu dans ce nouveau projet et j’ai pu me rendre compte (des années plus tard) que ce malheur ne m’était pas arrivé pour rien.
Je suis partie pour mon tour du monde de deux ans, j’ai réalisé mon rêve de voyager dans le monde entier, maintenant je suis rentrée et je réalise un nouveau rêve : créer mon entreprise.
Mais ça je vous le raconte dans mon prochain : Le jour où j’ai ose…

 

Et vous avez-vous quitté votre boulot ? Avez-vous envie de le quitter ? Vous est-il arrivé une expérience similaire dans votre boulot ?

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