Le jour où j’ai gagné 36 minutes au Marathon de Paris !

avril 12th, 2017

IMG_0936Une grosse appréhension s’emparait de moi la semaine avant le marathon de Paris. Je bouclais une boucle, mon voyage se finissait, j’étais bel et bien revenue en France et je me lançais dans une nouvelle aventure. Une sorte de nostalgie en meme temps. Mais… j’étais déterminée à ne rien lâcher et finir ce marathon coûte que coûte.
Le jeudi d’avant la course, j’allais retirer mon dossard avec mon amie Céline qui ne connaissait pas la folie du salon du running, Elle qui croyait y passer 30 minutes nous y sommes restées 3h….
Ça prend du temps d’aller rencontrer à nouveau les gens
qui m’avaient suivi depuis le début de mon aventure, ceux avec qui j’avais voyagé, prendre des photos, découvrir les nouveaux produits…
Le dossard dans les mains je ne pouvais plus reculer…

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Vendredi, je n’avais pas couru de la semaine, je faisais donc ma dernière sortie de 7km autour des buttes Chaumont. Un bon moyen de me détendre avant ma course de dimanche, par chance il faisait beau.

Samedi, j’avais l’impression de ne pas avoir tout vu au salon du running et je voulais faire des derniers achats. Barres céréales, pates sucrées et gels, je faisais le plein avant de repartir et je retrouvais une amie coureuse, Estelle, qui venait chercher son dossard. Le soir même, nous nous retrouvions avec Estelle pour la traditionnelle pasta party chez une autre amie coureuse, Camille. Max, le copain d’Estelle s’était joint à nous : il accompagnera les filles sur les 12 derniers kilomètres. Il a bien le droit à son plat de pâtes !
Debriefing des sensations de chacun et chacune : temps prévu, stratégies, peurs et motivations… Tout y passe. Le plat de pâtes et l’énorme salade de fruit aussi ! Pleines et prêtes à relever ce défi que nous attendions autant que nous redoutions.

FullSizeRender 8Catastrophe, je pense que le réveil n’a pas sonné, je regarde mon téléphone, il n’est que 6h30… Ouf !
Plus qu’une demi-heure et je lancerai un rituel très bien rodé après 3 ans ! Douche, Pantalon, brassière, tee-shirt de la Fondation Motrice, préparation du petit déjeuner, visualisation du parcours et des temps de passage, « nokage » des pieds, laçage des baskets, enfilage de la ceinture (contenant à manger pour 15 personnes environ) et protection de la tête vu la grande chaleur annoncée.

 

C’est parti pour un des endroits les plus mythiques de Paris : Les Champs Elysées. Dans le métro, je repense à mon premier marathon il y a 3 ans avec Julie, à l’envie que j’avais de courirqui n’a toujours pas changé, elle reste identique et a même grandie !

Je rejoins mon sas et Thomas, qui m’avait annoncé la veille de la course une grande nouvelle, il courrera avec moi. Rencontré lors de ma premiere course Kimbia Kenya il a deux ans, il allait être mon meneur d’allure ou appelé aussi lièvre.

5…4…3…2…1, nous nous élançons sur la plus belle avenue de Paris, il fait déjà 24 degrés ! Rue de Rivoli, je
profite des bâtiments pour me mettre à l’ombre, elle se fera rare sur les prochains kilomètres. Bastille arrive vite, les supporters aussi : il y en a du monde pour encourager les 50 000 coureurs et coureuses qui se sont motivés en ce dimanche matin. Premier ravitaillement, j’en profite pour boire, la soif ne se fait pas sentir mais avec la chaleur, je ne veux pas risquer la déshydratation. Thomas en super meneur d’allure va me chercher les ravitaillements en eau, je garde ma cadence.

 

37768296Le bois de Vincennes est devant nous, nous passons le 10e kilometres avec 4 minutes d’avance sur le temps prévu. Je me sens bien, nous maintenons notre allure. Nous croisons à ce moment là des Mexicains, des Australiens et des Argentins qui sont venus en bande organisée : ils m’ont même
prise pour une hispanophone… Inédit car j’ai vraiment un accent français quand je parle.
15e kilometre, je me force à manger car je fait un effort long, j’ai besoin de force et je ne veux pas avoir de fringale. Quelques bouts d’une barre cliff que je te recommande absolument : Coconut Chocolate chip. Un vrai régal !

Le 18e kilometre, nous sortons du bois de Vincennes, Thomas prend de l’avance, il va rejoindre l’organisation Kimbia Kenya, posté 800 metres plus loin, avec Claire et Mélanie (en charge de l’organisation/course). Leurs encouragements me donne un de l’énergie pour atteindre le semi. Bastille a nouveau devant nous, le parcours se ressert car les supporters se font de plus en plus nombreux. 2h00 c’est un très bon temps, je me sens bien.

J’avais pris sur moi des Dolipranes en prevision d’une douleur à la malléole que j’ai depuis 1 mois au bout 37850076de 20 km. C’est au 25e que je décide d’en prendre un peu avant les montées et descentes des quais, le tout avec un petit bout de barre. Pour tout t’avouer j’avais mal au bout du 5e kilomètres mais je repoussais, je repoussais pour le prendre le plus tard possible. Montées, descentes, petit passage dans une ambiance spa avant le 28e kilomètre. Nous chantons, essayons de motiver les gens dans les côtes ! Je pense à autre chose que ma douleur…

Le 30e kilomètre arrive, nous passons sous le pont de Bir-Hakeim et j’aperçois Céline, Clémence et Jessica des amies supportrices. Je suis surprise car je leur avait demandé de ne pas me dire où elles seraient postées. Il y a trois ans, je me suis retrouvée à chercher des amies au 32e kilometre en vain et quand je ne les ai pas vu, mentalement cela m’a mis un coup au moral énorme…
J’avais fait une commande spéciale à Céline des Dragibus. J’ai à peine eu le temps de la voir que j’ai fait immediatement demi-tour. Les bonbons c’est ma manière de prendre du sucre et aussi de me récompenser. Je vais m’accrocher à ça pour les 12 prochains kilomètres. Elle m’avait donné aussi une bouteille d’eau sucrée (que je me suis en partie renversée sur la tête.. je l’apprendrais qu’à l’arrivée…tant pis).

Ma mission garder ma cadence sur les 12 derniers kilomètres, bien m’hydrater et me mouiller la tête. Je IMG_0967me suis fixée de manger du sucre tous les 2 kilomètres. Alors je m’execute dès l’entree du bois de Boulogne. 32e, 34e des dragibus, 36e allez je change, je prends des oranges, 38e des dragibus à nouveau…
Et là je le sens nous arrivons à la fin, nous passons sous la barre des 40 kilomètres. Un dernier coup de fouet pour la fin (c’est le nom du gel), 41, 42 kilomètres une telle emotion s’empare de moi quand je vois l’arc de triomphe… Ca y est je l’ai fait, je suis finisher du marathon de Paris 3 ans après mon premier. Je le fini en 4h05 et 8 secondes !

Merci à Thomas qui m’a géré tout le long de la course et m’a permis de battre le temps que je m’étais fixé : 4h15. Merci à tout mes supporters  de folie ! Place au champagne pour célébrer cette victoire.
La boucle est bouclée mais une chose est sure que je ne vais pas m’arrêter de courir de si tôt !

Et toi le marathon de Paris tu l’as vécu comment ?

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