30 minutes de moins qu’il y a 2 ans !
novembre 15th, 2015
Chaque course à sa propre histoire, celle ci est particulière. Je ne courrais pas un marathon mais un semi. L’appréhension était différente par rapport à ma précédente course au Vietnam qui fut une des plus intenses que j’ai été donné de faire. Mon genou en avait été un des dommages collatéraux… Je dois tout de même faire attention car il me reste 1 an et quelques mois avant de rentrer.
Pour cette course, une nouvelle fois, j’avais réussi à faire courir une autre personne : Aurelio, un Néo-Zélandais qui voyageait en stop en Asie du Sud-Est. Mais elle était encore plus spéciale car il m’avait également défié de sauter à l’élastique si lui courais. Moi qui est le vertige…. Gloups ! On a rien sans rien ! Je respecterai mon pari s’il franchissait la ligne d’arrivée.
Attention, j’ai également failli ne pas y participer. Arrivée la veille pour récupérer mon numéro, je n’apparaissais pas dans la liste des coureurs. Avoir fait tout ce chemin et être oublié… Oh non ! Heureusement qu’une Laotienne faisant partie de l’organisation a remué ciel et terre pour me trouver un nouveau dossard. C’est sur demain je courais.
Mais avant ça, il fallait bien sur faire une pasta party ! Rencontrés quelques jours plutôt, Jean Baptiste et Valerio s’étaient joints à cet événement incontournable pour tout bon coureur qui se respecte. C’est le moment où chacun échange sur ces impressions sur l’épreuve du lendemain : comment gérer la course, les peurs, les objectifs de temps de chacun… C’est un peu un exutoire avant le jour J. Nous avions fait le tour de tous les marchés environnant pour trouver les pâtes et les accompagnements. Et quand je parle de pâtes, on est loin des pâtes fraîches italiennes… Mais à l’étranger on s’adapte toujours. Nous invitons même à dîner les propriétaires de l’auberge dans laquelle nous logions. Grande première pour eux, ils n’ont quasiment jamais mangé de pâtes. En Asie, ce n’est pas une surprise…
Comme la distance était plus courte, le matin je n’enfile pas mon camel bag habituel, je pars sans rien, si ce n’est que ma GoPro pour vous faire partager ma course.
Le jour se lève, nous commençons à courir, il est 6 heures du matin. Aurelio part de son côté, nous avons fixé un point de rendez vous pour nous retrouver à la fin. J’avais analysé le parcours et m’étais rendu compte qu’en courant le semi marathon aujourd’hui, je devrais faire trois grands tours… Moi qui déteste ça, car j’ai l’impression d’être un rat de laboratoire, j’allais être servie ! Allez on se concentre sur la course et sur deux objectifs : courir pour la Fondation Motrice et finir en moins de 2 heures. Je me sens bien, j’ai mangé ce matin des bananes et cacahuètes pour les apports énergétiques, tout va bien se passer.
Premier tour, je croise beaucoup de touristes et quelques locaux tout de même. Nombreux sont les Laotiens sur le bord de la route qui me saluent. Le plus touchant ce sont les enfants qui sont tous alignés et qui crient en coeur « Allez, Allez » ! Malheureusement, on ne peut pas voir le lever de soleil car le temps est brumeux mais je cours tout de même dans un site classé au patrimoine de l’Unesco et juste à côté du Mékong !
Je passe les 7 premiers kilomètres, je contrôle mon chrono pour essayer de rester dans le rythme et ne pas faiblir. Mon genou ne me fait pas mal, c’est super, je me sens vraiment bien ! Je croise à nouveau les mêmes personnes et je vois devant Aurélio. Je suis super contente qu’il y arrive car il n’a pas vraiment l’équipement adéquate : des chaussures de marche et des habits en coton. C’est ça qui est beau, quand on veut courir, tout est possible !
La chaleur et l’humidité commencent à se faire ressentir à la fin du deuxième tour, soit 14 kilomètres. J’encourage ceux qui finissent alors que je m’apprête à courir mon dernier tour. J’ai des petites habitudes qui se créent : croiser les enfants, profiter de la douche en plein air, passer devant les mêmes personnes qui m’encouragent pour la troisième fois. Ca y est je vois le bout, c’est la dernière ligne droite. Comme prévu, je fini en 2h00. En bientôt 3 ans de course j’ai gagné 30 minutes sur la même distance. Je suis bien loin de mon premier semi-marathon à Paris où je ne pensais qu’à une chose : achevez-moi ! La course, l’entrainement et la volonté d’aller plus loin vous donne des ailes. Prochain objectif, en dessous des 2 heures et sauter à l’élastique en Nouvelle-Zélande.
Si vous voulez soutenir La Fondation Motricecomme je le fas depuis le début de mon voyage, allez sur http://www.alvarum.com/worldwildrunneuze.
Si jamais vous êtes intéressé à participer à cette course, elle a lieu début mi octobre, vous pouvez aussi courir 7Km ou 14 km. Rendez vous sur le site du Luang Prabang semi-marathon et si jamais vous voulez plus d’informations n’hésitez pas à m’envoyer un mail à worldwildrunneuze@gmail.com.